Je suis née, et ai grandi au Congo Brazzaville. Issue d'une famille intellectuelle de la noblesse VILI, j'ai reçu une éducation multiple, à la fois ancestrale, spirituelle et artistique de par ma grand-mère et moderne de par mes parents. Rebelle, indépendante, sportive, j’ai été championne de Rock acrobatique et athlète national de hand-ball.
Arrivée en France en 1989, c’est en 1990 que je rencontre Michel Polnareff alors que je participais au show-room d'un styliste au Royal Monceau. Il m'a permis de chanter pour la première fois, a cappella, devant un public
Professeur de chant à l'école Irène Joliot Curie à Saint-Ouen (93)
Durant 2 ans. J’assure également des représentations au sein du cabaret parisien Les Trois Maillets où je chante a cappella en dialecte VILI. J’obtiens ensuite un petit rôle dans le feuilleton « le destin du docteur Calvet » diffusé sur TF1, et quelques apparitions de complément notamment dans la série française Navarro. En parallèle, je continue ma formation musicale et de chanteuse au Studio de variétés à Paris.
Les conseils avisés de Zongo Soûl, qui a chanté avec Bernard Lavilliers, m'initient à la composition mélodique et à la scène.
1994 à 1998 : cette expérience de chanteuse dans La troupe Couleur Carnaval, m’a permis de faire la couverture de Libération et de participer à de grands événements artistiques avec par exemple, les Rita Mitsouko au Parc floral de Vincennes ou sur les plateaux Télé de Canal Plus, M6 et TF1.
1999 C’est cette année que ma carrière solo a débuté. Auteur, compositrice et interprète sur l’album MAME, cette première œuvre musicale est le résultat d’une quête dans laquelle je m’interroge sur le sens de l’existence. MAME nous entraîne dans des ambiances musicales variées, de la rumba au reggae, en passant par le zebola. C’est pour moi une belle palette de rythme et de ligne mélodique, une subtile fusion d’influences traditionnelles, un premier point d’orgue à un itinéraire largement consacré à l’expression artistique musicale et à la danse.
Après une carrière de peintre de plus de dix ans, je reviens à mon premier amour, la musique. En 2011 l’album Africa si riche voit le jour. Cet album aborde mes expériences d’exilées et mes voyages. Grâce à cet album, J’ai effectué une tournée de plus de deux ans avec un passage au New-morning (Paris) et au Stade de France (La nuit africaine).
2019 l’année de sortie de mon troisième album, Femme Noire.
Un album de neuf titres aux sonorités métissées, entre rumbas, afro- beat et musique traditionnelle. L’album nous raconte, avec la force des mots d'une femme libre et authentique, ce que signifie être une "femme noire
Comme elle aime à le dire. Cet opus de neuf titres résonne
non seulement comme un clin d’œil à son poète préféré, Léopold Sédar Senghor, mais aussi comme une manière d’affirmer son africanité.
Une façon de rendre hommage au fondateur de la francophonie, Léopold Sédar Senghor, mais aussi à son poème, le fil rouge de mon album. Senghor, en effet, dans son poème, « Femme noire », nous a interpellés depuis notre enfance, il a su sublimer la femme noire sa beauté intérieure qui devient en quelque sorte une terre promise…
Le cheminement de cette femme noire a toujours suscité un vif intérêt en moi ; c’est tout naturellement que je n’ai pas résisté à l’envie d'écrire et de composer des titres autour de la femme africaine en France et en Europe. Qu’est-ce être une "femme noire" aujourd'hui ? Si cette femme constitue le socle de la société en Afrique, l’est-elle aussi en Europe ?
Léopold Sédar Senghor s’est découvert Africain à Paris. Qu’en est-il de la femme africaine actuelle vivant en Europe ? C’est la question fondamentale de l’album et de la chanson-phare « Kumulongo ». En fait, l’album « Femme noire » vient synthétiser cet état de reconnaissance de soi, pour enfin, se fondre dans l’espace-temps en tant qu'individu libre des entraves de l’infiniment petit qui nous bloque et nous enferme dans cet amas communautaire.
Senghor est aussi l’un des fondateurs de la francophonie, comme dit précédemment. La langue française, elle est nôtre, une donnée de notre existence, une langue créatrice…
Par l’album Femme noire, Simbou Vili revendique son métissage, elle a hâte de partager cette quintessence sur scène avec son public.